Le mouvement Y’en a marre a constaté le déroulement et les résultats provisoires des élections présidentielles du 26 février. En dépit des pressions, tentatives d’intimidation et malversations du pouvoir, le mouvement se félicite de voir que la très grande majorité des Sénégalais a rejeté dans les urnes la candidature illégale et illégitime d’Abdoulaye Wade. Y’en a marre salue chaque Sénégalais pour son implication dans la surveillance citoyenne du scrutin de dimanche dernier.
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Depuis la validation de la candidature d’Abdoulaye Wade par le conseil constitutionnel, les Sénégalais en majorité sont dans les rues pour manifester leur opposition à cette énième forfaiture.
Comme des vampires assoiffés de sang, Wade et son ministre de l’intérieur Ousmane Ngom ont usé de la répression policière face à la détermination des manifestants pacifiques juste venus dire NON, en exerçant un droit formellement reconnu par la Constitution en son article 8. Des Sénégalais ont perdu la vie dans ces manifestations réprimées dans le sang : Fodé Ndiaye, Mamadou Diop, Mamadou Ndiaye, Mara Dieng à Kaolack, Ousseynou Seck, battu à mort Grand Yoff, El Hadji Thiam tué par balle à Rufisque, Mamadou Sy et Banna Ndiaye tués par balle par des gendarmes à Podor et des disparus et blessés…
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«C’est le moment du choix décisif : vivre debout ou survivre à genoux»
En dépit des mobilisations massives des citoyens sénégalais, qui, au péril de leur vie se sont levés contre l’illégalité et l’illégitimité de la candidature de Me Abdoulaye Wade, la campagne électorale a été lancée.
Y en a marre constate qu’un certain flou entoure aujourd’hui les orientations prises par le M23. Dans ce contexte, le mouvement réaffirme l’absolue clarté de sa propre position : la candidature de Wade ne doit pas passer. Y en a marre entend pérenniser l’esprit originel du M23 en poursuivant sans relâche le combat citoyen pour le respect des lois et des règlements, et pour la défense de la démocratie.
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Le mouvement Y en a Marre prend acte de la décision des cinq « sages » qui va à l’encontre de la loi. Ils ont détruit ce qui restait de la crédibilité de notre justice et abandonné le peuple au moment où il attendait qu’ils soient les garants de la constitution plutôt que des acteurs du jeu politicien d’Abdoulaye Wade. Le mouvement constate ce coup d’état constitutionnel, qui est une honte pour le Sénégal et donne un sacré coup à la fiabilité des institutions démocratiques.
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Par RFI
Au Sénégal, dimanche 22 janvier, le collectif « Y'en a marre », dirigé par des rappeurs de la banlieue dakaroise, a organisé une « Foire aux problèmes ». C’est une journée d’expositions qui évoquent les difficultés des habitants de plusieurs quartiers et de plusieurs grandes villes. Son but : rehausser le niveau de la campagne électorale, en amenant les candidats à la présidentielle du 26 février à s’intéresser aux revendications des Sénégalais.
Dossier réalisé sur Y en a Marre par la radio Sud Fm, en prétexte à son first anniversaire
Version française
Version wolof
Il y a un an on lançait Y en a marre. Un an déjà ! Je m’en rappelle comme si c’était hier ; au détour d’une discussion avec des amis rappeurs, journalistes, étudiants, marabouts… On s’engageait fermement à servir le Sénégal. Sans parti pris ! Avec un volontariat patriotique, nous nous sommes levés pour rompre avec le fatalisme et nous offrir en exemple face à la crise multidimensionnelle qui secoue le pays, ponctuée de coupures lassantes d’électricité, d’une flambée vertigineuse des prix, de scandales financiers grossiers, de cas corruption récurrentes au sommet de l’Etat, et d’une injustice sociale sans précédent.
Le mouvement Y’en a marre a constaté le déroulement et les résultats provisoires des élections présidentielles du 26 février. En dépit des pressions, tentatives d’intimidation et malversations du pouvoir, le mouvement se félicite de voir que la très grande majorité des Sénégalais a rejeté dans les urnes la candidature illégale et illégitime d’Abdoulaye Wade. Y’en a marre salue chaque Sénégalais pour son implication dans la surveillance citoyenne du scrutin de dimanche dernier.
La lutte pour la sauvegarde de l’honneur et de la démocratie au Sénégal n’est pas terminée. Nous avons franchi une étape et Y’en a marre entend poursuivre et même renforcer la mobilisation et les actions pour en finir avec le monstre. Le second tour sera assurément le moment de l’assaut final contre la forfaiture et l’indignité.
Après le « Daass Fanaanal » et le « Fanaané Daas », c’est le moment ultime du « Doggali ».
« Doggali » pour achever cette bataille entamée par le peuple Sénégalais depuis le 23 juin afin de renforcer nos acquis démocratiques et pour lequel Fodé Ndiaye, Mamadou Diop, Mamadou Ndiaye, Mara Dieng, Ousseynou Seck, El Hadji Thiam, Mamadou Sy et Banna Ndiaye ont perdus la vie et tant d’autres ont été blessés, ont disparus, ont été emprisonnés. Nous avions dit qu’il ne fallait pas ranger nos armes en appelant les jeunes à aller voter massivement. Aujourd’hui, notre responsabilité est de parachever ce combat en participant activement aux élections du second tour. Pour cette bataille que nous mènerons dans les urnes, chaque citoyen doit se mobiliser. Il est l’heure d’assumer nos responsabilités et de faire valoir notre droit et consolider l’espoir de vivre debout dans un Etat de droit. Pour ces raisons, nous irons :
- Retirer nos cartes d’électeur
- Refuser de s’abstenir
- Voter massivement
- Ignorer le faux candidat Wade, intrus dans ces élections.
- Sécuriser le vote
- Sécuriser les résultats
L’objectif du plan « Doggali » est de poursuivre les plans Daas Fanaanal et Fanaané Daas pour porter le coup fatal et sauver notre démocratie. Ma carte, mon arme ! A travers des concerts pédagogiques et mobiles, des Urban guerilla poetry, des visites de proximité (Dalu rewmi et Dokh Mbok), Y’en a marre appelle les Esprits à continuer la sensibilisation au vote et l’assistance des Sénégalais dans l’exercice de leur citoyenneté et de leurs droits.
Par ailleurs, Y’en a marre reste fidèle à son principe de replacer les préoccupations des Sénégalais au centre du débat politique. A l’heure des négociations et des alliances parfois politiciennes, le Mouvement refuse que les tractations et les accords entre les candidats passent au dessus des intérêts du peuple.
Le deuxième tour est un acquis du peuple, il doit se faire pour le peuple !
C’est pourquoi, avec le plan « Waallu Askan wi », Y’en a marre s’engage à faire prendre en compte l’ensemble des problèmes quotidiens des populations : Doundoubi dafa séér, louassbi néko dandoul !, la santé est malade, l’éducation est médiocre. Nous vivons dans les eaux des inondations, courang bi tayla waalo gueuneu aay ! On n’a plus envie de se casser vers Barça ou Barsakh à cause d’un avenir incertain au Sénégal. On veut avoir du travail chez nous et non plus noyer le temps dans d’interminables séances d’Ataya.
La guerre en Casamance nous préoccupe. Elle doit également être une urgence politique et sociale et doit reprendre une place centrale dans l’action publique. Que la Casamance soit également désenclavée pour qu’on puisse aller voir nos frères sans passer la journée au bac.
Y’en a marre affirme que l’ensemble de ces problèmes sont aussi liés au mauvais fonctionnement et à la manipulation des institutions. Il est ainsi fondamental de lutter contre l’impunité, l’enrichissement rapide et illicite des gens du pouvoir, la transhumance politique, il est fondamental de réduire le train de vie de l’Etat, de maintenir et renforcer la séparation des pouvoirs.
Y’en a marre s’engage à travers « Waalu askan wi » à poser le débat sur les questions de longues détentions en prison. A ce jour des centaines de jeunes sont détenus depuis le 27 juin 2011 sans savoir les motifs pour lesquels ils sont poursuivis. Le mouvement exhorte le candidat Macky Sall à s’engager sur tous ces problèmes et à ouvrir une enquête sur les circonstances et la mort de tous ceux qui ont perdu la vie en combattant le régime liberticide de Wade. De Malick Bâ à Sangalkam à Ousseynou Seck à la Patte D’Oie. Tout comme tous ceux qui sont coupables de crimes économiques doivent être poursuivis et que l’argent du contribuable Sénégalais détourné soit reversé dans les caisses de l’Etat. Macky Sall doit prendre un engagement pour combattre la corruption.
Pour l’avènement d’un Nouveau Type de Sénégalais (NTS), Y’en a marre travaille à encourager l’éthique et la morale dans la vie politique et publique et exhorte la classe politique à s’y engager. La participation continue des populations à l’action civique.
En somme, Y’en a marre ne veut pas seulement des paroles et des promesses mais des faits et des actions concrètes susceptibles de transformer les conditions de vie des Sénégalais. De toute façon, le combat vient de commencer…
Il n’y a pas de destin forclos. Il n’y a que des responsabilités désertées.
Fait aux Parcelles Assainies, Dakar, le 1er mars 2012